La Pompe à Insuline
Diabète sucré
Traitements diabète de type 1
Le traitement par pompe à insuline en externe
Indications-Contre-Indications
Parcours du patient
 > Le traitement par pompe à insuline en externe

4.Bénéfices-risques


A. Bénéfices



1. La réduction du nombre d’injections :

L’objectif est de mimer l’insulinosécrétion, ce que ne reproduisent que de façon infidèle les schémas de multi-injections sous-cutanées.
La réussite du concept aux niveaux pharmacocinétique et pharmacodynamique a permis de montrer une moindre variabilité de l’effet biologique de l’insuline administrée. On passe ainsi d’une variabilité d’absorption de 20 à 50% avec des insulines injectées à moins de 3% avec la perfusion continue sous-cutanée d’insuline [27].

2. L’amélioration de l’équilibre glycémique :

Cette cinétique d’action de l’insuline rapide et sa faible variabilité d’absorption permettent d’éviter les fluctuations glycémiques [19,20].
La supériorité en terme d’HbA1c est modeste par rapport aux multi-injections.
On estime ainsi que la baisse de l’HbA1c sous pompe se situe dans une fourchette allant de 0 à 0,5 point par rapport aux multi-injections [17,28,29,30].
Par contre, le travail du DCCT a démontré qu’un traitement et un suivi intensif ( consultation spécialisée mensuelle et contacts téléphoniques très fréquents ) du diabète de type 1 sur 6,5 ans, permet de maintenir l’hémoglobine glyquée A1c aux environs de 7%.

3. La diminution des hypoglycémies :

Contrairement à ce que laissait supposer le DCCT, de nombreuses études ont montré la diminution des hypoglycémies [24,25,28].
Ainsi, la supériorité de la pompe à insuline est nette avec la diminution des hypoglycémies nocturnes et des hyperglycémies à l’aube puisqu’il y a possibilité de diminuer le débit de base nocturne et/ou de programmer une augmentation du débit de base à l’aube [27].
Cela tient à la cinétique de résorption sous-cutanée plus rapide des analogues rapide (lispro, et à sa moindre rémanence d’effet lors de bolus post-prandiaux. (Aspart, Gulucine)

4. La diminution des besoins quotidiens en insuline 

5. L’acceptabilité de la technique :

La miniaturisation des systèmes infuseurs et l’élaboration de cathéters déconnectables et reconnectables sans changement de l’ensemble de la ligne de perfusion, ou encore équipés de canules terminales en téflon, moins traumatisantes et mieux tolérées par le tissu sous-cutané, ont amélioré par ailleurs l’acceptabilité de ce type de traitement.

6. Limitation des complications dégénératives :

Les résultats obtenus sous perfusion continue sous-cutanée d’insuline sur les complications dégénératives ont été favorables lorsque l’hémoglobine glyquée A1c était améliorée, aussi bien sur la protection rénale [17,31] que sur la neuropathie [32]. Les conclusions de travaux scandinaves montraient en effet une aggravation parfois spectaculaire des lésions rétiniennes avec le développement de néovaisseaux en cas d’amélioration rapide de la glycémie moyenne chez des sujets porteurs de rétinopathie ischémique non traitée préalablement par photocoagulation au LASER [33]. C'est pourquoi la pompe est contre indiquée en cas de rétinopathie évolutive.


B. Risques



1. Les acido-cétoses :

Les acido-cétoses se sont révélées être le plus grand et le plus dangereux risque de la pompe à insuline à ses débuts. En effet, il n’y a pas de dépôt sous-cutané d’insuline au point de perfusion. L’absence de réserve insulinique et la cinétique de l’insuline rapide expliquent la survenue rapide d’acido-cétose lors de l’arrêt de la perfusion.
Aujourd’hui, ce risque est inférieur à celui observé dans le groupe de patients traités par multi-injections.
Ceci s’explique par :

   - les progrès techniques des pompes à insuline qui ont augmenté leur fiabilité ; elles possèdent actuellement toutes des systèmes d’auto-contrôle.
   - Les pompes à insuline sont aujourd’hui munies de système d’alarme prévenant plusieurs défectuosité : 

- pile vide, 
- cathéter obstrué,
- déconnection du cathéter,
- réservoir vide.
- Les progrès en matière d’autosurveillance glycémique, et la mise sur le marché des analogues de l’insuline rapide qui obstruent moins les cathéters.
- Que les précédentes insulines ont permis de diminuer nettement le risque d'acidocétose.

2. Les infections :

Les infections au point d’injection et les problèmes de tolérance cutanée restent peu nombreux. Mais le site de perfusion est susceptible de réactions inflammatoires, pouvant dégénérer parfois vers la formation d’abcès ou de plastron infectieux. Certains sujets peuvent développer des réactions lipodystrophiques au site de perfusion, avec perte de la reproductibilité de la résorption d’insuline.


Présentation - - Initiation - Dossier Médical Partagé - Centres Référents - Liens Utiles - Contacts - Lexique - Plan
© Hôpital Sud Amiens