1.1 La structure
Le journal officiel précise que la prise encharge de ce traitement doit avoir lieu " lors de la première prescription, après une hospitalisation dans un établissement de soins, comportant une activité spécialisée en diabétologie et ayant une expérience dans le traitement par pompe à insuline.
Cette prise en charge est assurée pour une période de 1 an à l’issue de laquelle la poursuite de la prise en charge est subordonnée à l‘évaluation de l’efficacité du traitement et de l’état du patient par le service d’origine de la prescripton initiale."
L’ALFEDIAM a ainsi publié les recommandations de bonne pratique concernant l’initiation et la prise en charge du traitement par pompe à insuline. Ce traitement est ainsi débuté dans un centre dit "initiateur".
Ce centre initiateur dispose d’une équipe composée d’un diabétologue et de plusieurs infirmier(e)s formé(e)s à ce type de prise en charge spécialisée.
Il doit pouvoir assurer une astreinte médicale associée à celle d’un prestataire et donc être disponible 24 heures sur 24.
Ce centre initiateur se doit de former le malade à la gestion de son traitement. Cette formation comprend une initiation technique, un séjour d’instauration du traitement, un suivi initial rapproché et un suivi à long terme régulier.  1.2 Le parcours du patient candidat au traitement
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1.2.1 La phase de pré-inclusion
Consultation dans un centre réfèrent. La première consultation a donc pour objectif d’évaluer le patient sur le plan somatique et psychologique.
L’évaluation médicale se base donc sur les résultats : - des examens cliniques et paracliniques ( biologique dont l’HbA1c et le fond d’œil ), sur les motivations du patient.
Cette consultation permet de présenter les principes du traitement, ses avantages, ses inconvénients et de vérifier l’absence de contre-indication.
Une évaluation psychologique réalisé par le psychologue du centre initiateur ou du prestataire.
A la suite de cette consultation se déroule un entretien avec un(e) infirmièr(e) qui doit évaluer les connaissances acquises du patient sur le diabète (autosurveillance, glycémies, hypoglycémies, hyperglycémies) et lui présenter de façon plus pragmatique la gestuelle nécessaire, la pompe et le consommable.
Vient ensuite l’entretien avec la diététicienne qui doit évaluer les connaissances et l’observance sur le plan alimentaire.
Ces pré-requis ont pour but d’analyser les capacités du patient à disposer de la pompe à insuline de façon autonome :
- compréhension du type de traitement, appréhension du matériel, possibilité d’observance thérapeutique, motivations du patient, absence de contre-indication.
A la fin de cette première phase, et si l’indication est retenue, une hospitalisation est programmée en vue d’une initiation à la pompe.
Un holter glycémique en ambulatoire peut être prescrit en supplément.
Un carnet de surveillance est remis au patient auprès du prestataire et courrier papier envoyé (RDV pris 15 jours avant l'hospitalisation pour démonstration du matériel.
 1.2.2 La phase d’initiation
Cette phase réclame donc un hospitalisation afin de réaliser une formation intensive du patient sur 4 à 6 jours.
Il s’agit d’un programme incluant au total : - 4 à 5 entretiens médicaux,
- 10 entretiens infirmiers de 30 à 45 minutes chacun,
- 2 cours collectifs sur la spécificité de l’insulinothérapie et la présentation de la technique,
- 2 entretiens avec la diététicienne,
- 1 entretien avec la psychologue.
Ce court séjour hospitalier permet :
- L’instauration du traitement.
- La présentation à nouveau le matériel.
- Enseigner les techniques d’adaptation de l’insuline, le calcul des doses et l’autosurveillance glycémique.
- faire l’apprentissage de la gestuelle : manipulation de la pompe, programmation des débits de base, de bolus, ajustage des doses, manipulation de cathéter.
- apprendre au patient : * les sites de ponction, la fréquence de changement du cathéter. * mise en situation :
- doit être capable d’adapter ses doses d’insuline en fonction des glycémies de la veille ou en cas d’hypoglycémie, d’acétonurie ou d’hyperglycémie. * on lui apprend à remplacer les cartouches d’insuline, * à réagir en fonction des alarmes et des arrêts temporaires. * On le sensibilise aux situations inhabituelles et aux situations d’urgence qui nécessitent l’appel du médecin spécialiste d’astreinte voire une consultation aux urgences. - Au terme de cet apprentissage, le patient ne sort que s’il est jugé apte à se servir de la pompe à infusion d’insuline.  1.2.3 La phase de suivi
A court terme :
A la sortie de l’hôpital, le patient doit bénéficier d’une assistance téléphonique 24 heures sur 24.
Chaque appel est notifié dans le dossier médical du patient.
La première semaine, le changement de consommable est assuré à domicile par le prestataire de la pompe choisie. Un rapport est adressé au médecin.
Une consultation a lieu à la fin de cette 1ère semaine,
puis le rythme des consultations est de 1 consultation tous les 15 jours pendant 3 mois, et ensuite de 1 consultation tous les 2 à 3 mois.
La 1ère consultation s’attache à vérifier :
* l’observance des règles de sécurité, * les capacités d’ajustement thérapeutique et l’acceptation du traitement au quotidien. * vérifier si l’autosurveillance est régulière ( le patient doit réaliser 6 glycémies par jour au minimum avec un contrôle urinaire au moins une fois par jour ).
Il faut également s’enquérir de sa compréhension des objectifs ( en terme de sécurité et de contrôle de l’adaptation des doses d’insuline).
A long terme :
Le suivi à long terme est régulier et s‘attache à surveiller :
* l’apparition et l’évolution des complications dégénératives. * Il réévalue constamment la prise en charge, la soumission aux exigences requises par ce type de traitement * tente de renforcer les acquis par les entretiens médicaux et paramédicaux (rôles de l’infirmière et de la diététicienne ).  |