La Pompe à Insuline
Diabète sucré
Traitements diabète de type 1
Le traitement par pompe à insuline en externe
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1.Contexte


L’insulinothérapie a vu ses objectifs plus clairement définis à la suite de la publication des résultats du DCCT ( diabetes control and complications trial ) en 1993 [17]. Cet essai randomisé, projectif et multi-centrique mené chez 1441 diabétiques de type 1, comparait une insulinothérapie intensive visant une stricte normoglycémie à une insulinothérapie conventionnelle aux objectifs plus lâches. En maintenant sur près de 10 ans une hémoglobine glyquée A1c moyenne de 7% ( groupe "intensif" ), contre 9% ( groupe "conventionnel" ), l’incidence des complications rétiniennes, rénales et neuropathiques était réduite de façon très significative. Les résultats du groupe "intensif" étaient obtenus soit par multi-injections d’insuline ( au moins 3 injections/jour ), soit par pompe externe et ayant une consultation par mois et des appels téléphoniques fréquents. L’autre groupe "conventionnel" recevait une à deux injections d’insuline par jour et bénéficiait d’une consultation tous les 3 mois.
L’usage de la pompe procurait un léger avantage en terme d’efficacité sur l’hémoglobine glyquée A1c aux prix d’incidents métaboliques aigus ( acido-cétose et comas hypoglycémiques ) plus fréquents [17].

L’année 1997 est marquée par des avancées conséquentes dans le domaine des insulines utilisables en infusion continue. Il s’agit d’une nouvelle insuline au profil pharmacocinétique modifié : les analogues d’insuline monomériques dont l’absorption à partir du site d’injection sous-cutané est meilleure. De nombreux analogues ont été développés parmi lesquels l’insuline lispro ( analogue rapide HUMALOG®,  Aspart (NOVORAPIDE®, Gulusine (APRIDRA®).

La pompe permet une insulinothérapie moderne alliant l’efficacité, la sécurité et l’acceptabilité et permettant un contrôle glycémique supérieur au traitement par multi-injections. Il permet aussi une diminution de la fréquence et de la sévérité des hypoglycémies et une meilleure flexibilité dans la vie de tous les jours.

Cependant, il reste un obstacle majeur à l’élargissement de sa diffusion : les contraintes économiques.
Ainsi, jusqu’en novembre 2000, seule l’insuline est remboursable ; la pompe et le consommable (seringue, réservoir, cathéter stériles nécessaires à la perfusion d’insuline ) ne figurent pas au TIPS.
En 1985, par décret de madame G.DUFOIX, la gestion du traitement par pompe à insuline externe est intégrée au budget global des établissements d’hospitalisation publics. Chaque équipe médicale, au sein de son établissement, est amenée à négocier les lignes budgétaires : budget d’investissement : (achat de pompe et accroissement du parc), budget de fonctionnement : (achat de matériel consommable, frais de maintenance, de réparation et dépenses liées au personnel pour la formation des patients et l’astreinte médicale).

Le 19 novembre 2000, le traitement par pompe portable à infusion d’insuline est pris en charge par la sécurité sociale. C’est en effet la parution au Journal Officiel n°268, pages 18410 et 18411 de l’arrêté du 10/11/2000 qui modifie le titre du tarif interministériel des prestations sanitaires ( TIPS ) relatif aux systèmes actifs pour perfusion à domicile.

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