Le manque d'une approche sectorielle spécialisée et d'une approche globalisée de proximité dans la prise en charge spécifique du diabétique compliqué et du diabéte gestationnel garante d'une prise en charge adaptée (multidisciplinaire) aux besoins de la population ciblée. Il en résulte :

- Une coordination insuffisante entre les diabétologues hospitaliers, libéraux et médecins généralistes
- Un nombre insuffisant de structures d'éducation spécifique dotées d'un plateau technique comprenant un diabétologue, une infirmière référente en éducation, diététicienne, psychologue, podologue.
- L'absence d'un programme d'éducation régionale des diabétiques compliqués
- L'absence de référentiels d'éducation thérapeutiques régionaux
- Une difficulté à faire face à un nombre de diabétiques traités par pompe à insuline en ambulatoire en constante progression depuis l'inscription au TIPS (J.O Novembre 2000) puis sur la liste des prestations de produits remboursables (décembre 2002) 25 patients en Décembre 2001, 220 patients à ce jour.

L'insuffisance de moyens en personnel est le premier obstacle au niveau du centre hospitalier d'Amiens, centre de référence de la mise en oeuvre des bonnes pratiques et des hôpitaux pivots de la région.

1 PH temps partiel (6 1/2 journées/semaines), référent en éducation thérapeutique, assurant 3 1/2 de consultation, l'éducation et le suivi des patients traités par pompe à insuline dont le secteur géographique s'étend à toute la Picardie, les journées d'éducation diabète de type 2 et diététique, les explorations fonctionnelles des diabétiques et la recherche clinique (mission du CHU).

- une équipe limitée d'infirmières formées en diabétologie 
- L'absence d'une infirmière référente en éducation du patient
- Un temps de diététicienne insuffisant pour assurer le suivi diététique des 27 patients hospitalisés, le suivi en ambulatoire des diabétiques en hospitalisation de jour, diabète de type 2 et diététique, des consultations dont le nombre est en croissance. Il en résulte un manque de disponibilité pour prise en charge diététique intensive des diabétiques compliqués - Absence d'un psychologue pour apporter une aide indispensable à l'optimisation de la prise en charge en cohérence avec les recommandations de l'ALFEDIAM

Le dispositif actuel approuvé par l'ARH se fonde sur les critères de l'ALFEDIAM. Une accréditation des équipes médicales habilitées à poser des pompes portables est en cours, et propose les critères suivants pour être centre initiateur de ce traitement :
- au moins 20 à 25 patients traités par pompe,
- au moins 3 à 10 patients par an,
- au moins 2 diabétologues formés à la technique dont un temps plein disponible,
- au moins une infirmière formée spécifiquement à la technique,
- structure de service capable d'assurer une astreinte 24 h sur 24, de traiter les urgences, et d'assurer un suivi en réseau avec des correspondants diabétologues libéraux formés.

- le délai d'attente pour une consultation d'un diabétique multicompliqué nécessitant parfois un avis spécialisé rapide est en moyenne de 3 à 4 mois pour l'ensemble des consultants en diabétologie. Une consultation d'urgence a été mise en place depuis septembre 2002 mais reste très insuffisante.
- Il manque une structure transversale de prise en charge des diabétiques hébergés dans les différentes structures hospitalières dans la région.
- Un manque de temps pour être disponible et former les équipes paramédicales et médicales de CHG
- Un manque de disponibilité pour rencontrer les sociétés prestataires qui assurent la fourniture du matériel remboursable, et mettre en route une coordination régionale
- Il manque un équivalent temps plein diabétologue pour assurer la coordination régionale des diabétiques nécessitant une prise en charge spécifique.

Une difficulté d'ordre organisationnel pour le passage des adolescents diabétiques en structure adulte et leur prise en charge spécifique.